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Interroger les violences sexuelles n’a de chance de se transformer en progrès sociétal qui si on n’élude pas pour autant le sujet, plus subtil qu’il n’y paraît, de la problématique de la misère sexuelle dans un monde imprégné de consumérisme érotique, en forme de promesses, si ce n’est de moteur, racoleur et systémique. Sujet publié sur : MediaPart / Linkedin / Facebook   
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Format : Article
Treatment : Tendancies
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Interroger les violences sexuelles n’a de chance de se transformer en progrès sociétal qui si on n’élude pas pour autant le sujet, plus subtil qu’il n’y paraît, de la problématique de la misère sexuelle dans un monde imprégné de consumérisme érotique, en forme de promesses, si ce n’est de moteur, racoleur et systémique.


Sujet publié sur : MediaPart / Linkedin / Facebook 

 

En discutant avec une amie hier soir nous nous demandions si la misère sexuelle n’était pas un sujet un peu trop hâtivement relégué par les médias - sous l’effet de l’urgence sensationnaliste des violences sexuelles. Au même moment, nous avons vu apparaître les nombreux extraits du dernier #EnvoyeSpecial qui à notre sens du moins, ne laissait à l’évidence guère de doute sur la perversité de Nicolas Hulot : on peut ergoter sur la recevabilité juridique voire éthique de la démarche et même de la tribune, si ce n’est du tribunal médiatique offerts par le reportage d’Elise Lucet - mais quand les témoignages sont aussi étayés et nombreux… C’est accablant. 

Et que le silence soit brisé est un bienfait pour la société, et du moins pour la cause des victimes.

C’est aussi un moment de relative sidération pour tous les hommes : nous ressentons, disons-le tout net, une forme de honte masculine, un déshonneur, un stigmate de plus infligé à notre réputation, que l’époque semble s’acharner à rudoyer.

 

Et peut-être est-ce une bonne chose.

Il y a quelque chose de salutaire dans la honte inspirée par quiconque déshonore notre propre masculinité. Même si l’on est soi-même innocent.

D’une part, parce que le doute est parfois cet anticorps qu’il faut s’inoculer pour se préserver du virus de l’insouciance.

Il ne s’agit certes pas de reporter sur le seul lecteur, pris individuellement, le grossier fardeau d’une culpabilité universelle. 

Parce qu’il s’agit d’autre part, d’une raison qui relève d’une forme de délicatesse : comme une concession dictée par la plus élémentaire des galanteries - et plus généralement d’une empathie à l’attention des victimes.

Il s’agit aussi d’emprunter le cheminement d’une subtile phénoménologie : s’efforcer d’accueillir l’énergie transformatrice du déshonneur, ne pas se contenter de réfléchir comme humain, mais comme humanité. Relever cette trahison qui semble faire mentir les aspirations de ladite humanité dans ce qu’elle a de meilleur, en la dévoyant avec ce qu’elle a ici, en l’espèce, de pire.

À savoir sur un plan plus général, qu’une petite forme de honte subliminale, est peut-être en effet bénéfique sur tous les sujets qui engagent la mémoire collective. Qu’il s’agisse d’exactions coloniales passées, qu’ils s’agisse du racisme, de la xénophobie, de l’homophobie - et j’abrège car la boîte noire des luttes convergentes insuffle une attention désormais incontournable aux souffrances des minorités. C’est  le bon côté du mouvement w o k e auquel je souscris totalement, tant qu’il n’exalte pas sa version toxique et excessive que j’appelle #w o k i s m e (nous en reparlerons).

 

Alors, la lutte ici concernée est celle des femmes : oui, les hommes doivent se sentir visés.

Mon propos est le suivant : en ne me préservant pas moi-même de regarder en face, au point de l’introspecter, cette bestialité pure et simple qui sommeille en chacun de nous autres humanoïdes dotés d’un pénis, mais que de puissants toxiques décident d’armer sans vergogne, je dis simplement que j’évite l’autre piège, à mon sens bien plus dommageable que les sornettes de la repentance universelle : celui de la distanciation. 

La distanciation, c’est une forme de lâcheté consistant à essentialiser les coupables dans leur statut pratique de « monstres » pour se préserver d’avoir à considérer ce qu’ils ont d’humain, pour ne jamais risquer de nous identifier à eux. Or l’acceptation de l’humanité de ceux qu’on est tentés d’excommunier pour n’avoir plus à faire l’effort de les comprendre (on appelle d’ailleurs cela « cancel culture ») permet de mieux envisager ce qui, dans la dynamique des organisations notamment, autorise les puissants, même et peut-être surtout les plus cyniques, à s’affranchir des contraintes de toute conscience morale.

C’est aussi une manière de tenir en respect le piège médiatique béant du manichéisme moral, pour réfléchir, au-delà de nos seules individualités, à ce que la société autorise, et même encourage de façon quasi systémique.

Alors dans cette « honte masculine » je ne prône surtout pas un repli sur soi synonyme de culpabilité masochiste et misérabiliste, je ne cherche pas à mettre en scène le petite théâtre larmoyant de notre propre statut de complices involontaires et néanmoins repentants, donnant le spectacle navrant de leur autoflagellation démagogique. Je veux effleurer l’ineffable et fragile limite d’un sentiment de honte, qu’il faut accueillir et s’inoculer disais-je, aussi strictement qu’un doute raisonnable. 

Cette honte relève plutôt de ce que j’appelle le déshonneur : c’est une honte responsable, qui m’est inspirée par la réflexion de Marx : "la honte comme moteur révolutionnaire". (c'est aussi un livre de Frédéric Gros que je recommande). Dans la notion de honte-déshonneur il y a, intrinsèquement, une fierté : le déshonneur est lié à une conception préalable d’une certaine intégrité morale, d'une exigence, d’une dignité, d’une aspiration éthique supérieure : bref d’un honneur justement. La trahison d’une aspiration éthique occasionne un déshonneur, mais il tient à chacun d’utiliser cette indignation, de la changer en, énergie transformatrice. La seule et unique chance que nous ayons de dépasser la rhétorique wokiste, c'est de la transformer en thèse, et de lui opposer une anti-thèse construite sur la base de cette nécessaire concession : une dose d'autocritique - que je crois par ailleurs parfaitement utile parce que oui, nous sommes le fruit de déterminismes sociétaux - et qu'en partie nous pouvons nous en affranchir. Si nous ne l'accomplissons pas nous-même avec subtilité, en imposant notre nuance, la « déconstruction » sera menée malgré nous, à chaque dérapage d’un « mâle famé », et de façon grossière par les excès du wokismes.

 

Car qu'est-ce que la dialectique ? - Ce n'est pas opposer une rhétorique à une autre : c 'est proposer la synthèse qui transcende la thèse et l'antithèse.

 

Ainsi nous incombe-t-il de reconnaître :  

Que tout homme porte en soi des désirs refoulés et contradictoires qui peuvent, chez les plus avilis, grossir et se tuméfier au point de faire tomber les digues de leur propre morale.

Qu’il ne faut pas exclure d’analyser le monstre potentiel, cet animal en sursis de bestialité qui sommeille en chacun de nous.

 

Cette subtile honte-là est une nécessité psychologique et ontologique. Elle n’est pas complaisante, mais elle est responsable.

Car alors, si l’on parvenait à apaiser l’échange, on pourrait plus sérieusement s’intéresser aux causes profondes et ne pas simplement s’arrêter à la punition médiatique.

À l’intérieur des limites de ce que j’appelerais donc cette « honte responsable » - il y a encore une possibilité de réfléchir sans être taxé d’indulgence perverse, ni de rhétorique retorse visant à diminuer ladite responsabilité.

Les agressions sexuelles sont légion, notamment dans le monde du travail où les rapports de pouvoir peuvent servir de catalyseur : plus ou moins subtiles, allant de l’emprise perverse, aux ressorts de l’indicible collection de détails manipulatoires, à l’invasion pure et simple et parfois même dans ce cas, accompagnée de silence et d’impunité.

Il était nécessaire que cela change : mais à condition de ne pas rester trop longtemps dans l’excès inverse, passagèrement incontournable, certes, il faut le reconnaître, celui de la chasse aux coupables qui peut évoluer en psychose genrée.

À condition d’interroger aussi cette complète omerta sur les réalités du corps, sur notre culture dualiste qui depuis toujours, tantôt sépare, tantôt s’efforce de réconcilier, la chair et l’esprit. Interroger aussi, ce qu’il convient d’appeler la bestialité potentielle, qui prédomine dans le désir masculin.

 

Car la frustration mérite aussi qu’on l’analyse.

Nous sommes la civilisation de la Princesse de Clèves, où les amants meurent de privation, du bovarisme, où Emma ne se satisfait pas de son aliénation maritale : parce que nous avons, contrairement aux civilisations orientales, un très lourd problème avec la sexualité, que nous avons abusivement mystifiée. Jusqu’à des niveaux de culpabilisation morbide qui laissent encore des traces dans le fameux inconscient collectif.

La misère sexuelle est non seulement partout, mais peut-être la frustration est-elle paradoxalement la plus forte chez les hommes dits « de pouvoir » : parce qu’ils adhèrent peut-être aux codes implicites de ce qu’ils croyaient être, dans leurs fantasmes narcissiques, leur propre situation de légitimité. 

Et si les hommes de pouvoir étaient en effet paradoxalement les plus frustrés du fait de leur propre boulimie ? Et si l’extrême banalisation, l’extrême chosification de l’autre, qu’on ne perçoit plus comme sujet mais comme objet à force qu’il se soumette à l’ineffable pression de l’effet halo du prestige de la popularité, créait les conditions d’une insatiabilité croissante ?

Et si tout ce que les puissants avaient construit devait confusément, dans les zones lointaines et marécageuses de leur psyché, servir de prétexte à une soumission d’autant plus évidente, incontestable, qu’une telle proportion de leur audience est à même de s’y livrer spontanément ?

Et s’ils étaient tout simplement désabusés par cette accoutumance qui les prédispose à l’insatisfaction chronique du désir, à tel point qu’ils aient besoin de pousser toujours plus loin les stimuli de l’adrénaline en explorant les limites de l’interdît ?

Et si leurs attentes étaient frappées par une forme d’ubris lubrique que le commun des mortels ne peut ressentir dans cette proportion, et en tout cas certes pas s’accorder à ce niveau d’exigence ?

 

En essayant d’interroger la nature de ces excès, on réalise intuitivement qu’il existe une surprenante similitude entre la misère sexuelle et les avatars de l’excès hédoniste : le manque est peut-être plus encore insupportable chez quiconque est accoutumé aux abus plutôt qu’aux privations de longue durée.

Or avec le temps, les oripeaux de la gloriole médiatique s’émoussent. À force d’approcher les dieux cathodiques, on finit par entrevoir leur humaine trivialité.

Ainsi les chefs charismatiques sont-ils promis à un sentiment d’insatisfaction, déjà paradoxalement alimenté par l’excès d’offre au pinacle de leurs carrières, qui grandit à mesure que leur prestige tarit. 

La très haute opinion que le temps des succès leur a permis de se forger d’eux-mêmes finit par leur insuffler, à force de déconvenues, un sentiment d’injustice : comme s’il existait des promesses implicites que la société, du moins l’entourage, le public, étaient supposés honorer.

Car, n’est-ce pas une persistante promesse implicite que ce monde hédoniste à l’excès, insinue dans les injonctions de la performance avec pour aboutissement la récompense, consubstantielle à tous les moyens de promotion de notre économie, qu’entrevoient toutes les terminaisons limbiques du mâle alpha ? N’est-ce pas le rôle stimulant de l’imprégnation consumériste omniprésente, que de fournir les ressorts d’une constante promesse érotique ? 

Le cul est absolument partout : comme une garantie méritocratique, et toutefois jamais délivrée, sauf au paroxysme du pouvoir.

 

C’est ainsi que les plus viles parmi ces chefs-là - le mouvement #MeToo le démontre - sont en quête de ce qu’ils estiment, via leur sexualité statutaire, être une récompense légitime, un droit de cuissage immanent à la gratitude qu’ils croient percevoir dans les égards dont on les entoure.

Leur sentiment d’impunité est généralement ce qui surprend le plus : mais c’est parce qu’on néglige l’omniprésence de cette glorification du séducteur comme marqueur de son arrivisme.

Aussi déploient-ils des trésors d’inventivité perverses pour coincer les jeunes femmes qu’ils estiment relever d’une offrande dont on les aurait injustement privés, qui ne vient pas, qui devrait s’exécuter - et dont ils estiment par conséquent devoir se saisir par leurs propres moyens quand les interdits habituellement réservés aux gueux se mettent sur leur passage. 

On peut intuitionner qu’il s’agisse là d’une motivation première et subliminale des ambitieux : les hommes, dans leur vaste majorité, espèrent retirer des bénéfices sexuels durables de leurs accomplissements, y compris ceux qui ne se l’avouent pas. C’est une des thèses freudiennes du Malaise dans la Civilisation, approfondi par la suite par Marcus (Éros et civilisation) :

 

« Selon Freud, l’histoire de l’homme est l’histoire de sa répression. La culture n’impose pas seulement des contraintes à son existence sociale, mais aussi à son existence biologique. Elle ne limite pas seulement certaines parties de l’être humain, mais sa structure instinctuelle elle-même. Cependant, une telle contrainte est justement la condition préalable du progrès. Laissés libres de poursuivre leurs objectifs naturels, les instincts fondamentaux de l’homme seraient incompatibles avec toute association et toute protection durables : ils détruiraient même ce qu’ils unissent. Éros sans garde-fou est tout aussi fatal que sa contrepartie mortelle, l’instinct de mort. Leur force destructrice provient du fait qu’ils luttent pour une satisfaction que la civilisation ne peut permettre : la satisfaction en tant que telle et comme fin en elle-même, à tout moment. Les instincts doivent donc être détournés de leurs objectifs, inhibés quant à leurs buts. La civilisation commence quand l’objectif primaire (la satisfaction intégrale des besoins) est effectivement abandonné. »

Éros refoulé contribue à tuméfier Thanatos. 

 

Ainsi la déconvenue est-elle à la mesure du principe de réalité : le pouvoir est grisant, aphrodisiaque, mais tarde à fournir les rétributions que sa sensualité chimérique laissait espérer, et le refoulement concerne aussi les puissants : la seule différence avec le commun des mortels, c’est qu’eux estiment n’avoir pas à s’en accommoder. Ils vont donc s’échiner à contourner les interdits.

Il en résulte une forme de désarroi dans une société qui n’est plus structurée de manière à organiser le récompense royale des chefaillons. « Royale » est bien le terme adapté : les rois étaient en effet submergés par leurs propres frasques et célébrés pour leurs centaines de maîtresses.

Or nous voilà parvenus dans un monde d’égalité (du moins hypothétique, mais croissante) : où le désir sexuel dans sa version « chosifiante », réificatrice, est si refoulé qu’il contribue à générer des effets de bords toxiques chez les plus narcissiques à même de s’offrir des stratégies de contournement des règles. 

Pourtant, à l’échelle du commun des mortels, il est presque impossible de parler du lien entre la misère sexuelle et le viol, la pédophilie etc. - Pour une raison simple : c’est perçu comme une « explication » et une « explication », c’est dans l’esprit bêtifiant des lignes éditoriales tendance (plateaux tv en vogue et presse dominante) : une justification, le début d’une rhétorique pernicieuse, qui voudrait peut-être, subrepticement, répondérer la responsabilité des victimes. 

Or, il devrait être possible d’expliquer sans être soupçonné de cautionner. 

On doit pouvoir expliquer pour se donner une chance, aussi ténue soit-elle, de soigner le mal à la racine.

Il n’y a peut-être jamais eu une telle croissance du nombre de salons de massages « tantriques » dans les grandes villes françaises : ce ne sont pas officiellement des maisons closes, mais par pure hypocrisie on contourne le sujet par la notion de « massage », avec en bout de chaîne une immigration le plus souvent asiatique, qui se dévoue pour assurer sa survie économique. Si vous ouvrez les yeux et tapez dans votre moteur de recherche « maisons closes Europe », vous tomberez sur un corpus considérable d’articles et d’études très instructifs sur ce qui révèle cet authentique malaise. Et si vous avez encore des doutes, renseignez-vous sur l’explosion de la consommation de sites pornographiques.

En s’attaquant à ceux qu’on l’en s’empresse de catégoriser « monstres » on les dépouille de cette humanité qui nous ressemble : on place alors une distance morale de sécurité entre eux et nous.

Cette nécessaire « honte responsable » que j’évoquais est alors conjurée, ou du moins rendue supportable. C’est là que réside notre erreur : dans cette essentialisation, dans cette distanciation qui nous empêche de percevoir ce que le crime révèle de presque trivial, que chacun porte en soi à l’état de potentiel.

Sans cette immersion dans le prisme et le regard du coupable, on ne peut pas déconstruire la menace qui fait à vrai dire de lui un symptôme de société.

 

Que DSK, PPDA ou Hulot soient coupables ne fait quasiment plus l’ombre d’aucun doute : laissons-les pour le moment à leur examen de conscience.

Mais que les limites de nos structures sociales soient aussi révélées par le fait divers, ne diminue en rien leur responsabilité : elle nous oblige à explorer tout ce qui pourrait reproduire le schéma méphitique.

Or tant qu’on ne parlera pas ouvertement des mécanismes de la misère sexuelle, qu’elle soit liée à l’insatisfaction chronique des puissants ou à la privation des plus vulnérables, le sujet n’aura aucune chance d’être résolu en dehors d’une montée en puissance des dynamiques de chasse au sorcière et de bouc-émissarisation et autres outrances qui vont forcément, à un moment donné, risquer d’éclabousser des innocents ou transformer du moins, l’élan désirant en nouvelle frontière des suspicions en mal de coupables essentialisés.

 

Parce que la misère sexuelle est toujours, forcément le moteur de ce qui exulte chez le criminel : et celle-ci tient à notre rapport culturel à la chair, au pouvoir, au moteur même de l’ambition sociale. C’est cette intimité avec le véritable dysfonctionnement que nous éludons, de peur, peut-être, de comprendre trop de choses délicates et inavouables sur nous-mêmes.

À trop sensationnaliser les culpabilités, la commisération médiatique risque de louper le sujet connexe, et probablement causal, qui pourrait nous garantir d’avoir un jour moins de victimes : ce que notre vision du monde contribue à définir comme la dynamique des relations hommes-femmes, qui sont encore coincées dans une dialectique de pouvoir, alors qu’elles gagneraient à évoluer en dynamique de dialogue.

 

On avait jadis nommé cette douloureuse casuistique du choc masculin-féminin, l’Éducation sentimentale. Tant de jeunes femmes auraient pu bien mieux se défendre, et tant d’hommes comprendre les pièges de leurs propres frustrations, si nous sortions une bonne fois pour toutes des restes de bigoterie qui empêchent l’éducation sexuelle de prendre l’essor qu’elle doit prendre à l’école.

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Comment from Romain Habig: Ou comment retrouver de la finesse et du discernement au coeur des relations, des conversations entre personnes, en l'occurrence, de sexe opposé. Le brouhaha et la résonance des médias perturbent nos chakras.On décèle dans ton article un cheminement introspectif et une main tendue à tes compères mal informés / mâles famés pour retrouver l'aplomb et une forme de raison.Aux puissants que tu désignes de retrouver la valeur du mot "digne".Tu poses la démonstration en vertu des notions d'honneur / déshonneur. Ca me fait penser à l'époque des mousquetaires, de d'Artagnan qui sauve Mme Bonacieux de ses agresseurs (dans le roman d'Alexandre Dumas). Quelque chose de délicieux se noue alors entre eux.Les vertus du style épistolaire sont à réexplorer, voire à enseigner. Un style qui a contribué à nouer des couples stables, solides, aimants.